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Enorme bourde de la chaà®ne de télévision suisse SRG qui a sous-titré l'hymne national allemand avec les paroles de la version nazie, lundi avant le match de l'Euro Autriche-Allemagne (0-1). «C'est une erreur impardonnable», a admis un responsable du service sous-titrage de Blick, qui a imputé la faute à  deux jeunes rédactrices. Les paroles de la version nazie et de l'hymne allemand actuel sont issues de la même chanson, «Das Deutschlandlied». Utilisée dans son intégralité comme hymne national à  partir de 1922, la version actuelle ne reprend que la troisième strophe, tandis que les Nazis chantaient uniquement la première. C'est cette dernière, proclamant «l'Allemagne au-dessus de tout», que les téléspectateurs ont vue sur leur écran. (Avec AFP)

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Il faut arrêter l'amalgame. Le "Deutschlandlied" dans sa version de base (donc avec le premier couplet) est une chanson pangermaniste, certes, mais écrite par et pour l'Empire Allemand (créé en 1870 de l'union des états allemands suite a la guerre contre la France), et proclamait par ses paroles que l'Union de l'Allemagne devait être la priorité de chacun ("Allemagne au dessus de tout" dans le sens ou chacun doit penser Allemagne Unie, vivre Allemagne Unie, rêver Allemagne Unie etc etc ...). Les Nazis eux, le chanterent en sous-entendant que la pseudo "race aryenne" devait regner au dessus des autres peuples, mais apres ce n'est qu'une question d'interpretation.

Pour conclure, la premiere strophe du Deutschlandlied n'est pas du tout "l'hymne nazi", mais un hymne qu'utiliserent ceux-ci a des fins de propagande. Et il n'est ni choquant ni rare de voir en Allemagne des gens chanter cette fameuse premiere strophe sans pour autant avoir des pensées néo-nazies.

Pour avoir partagé la vie d'une allemande pendant 11 ans, j'avais pourtant cru comprendre que la première strophe était une strophe "interdite". Je ne sais pas si c'est une interdiction légale ou "morale".

Par contre, vu à  quel point ils sont élevés dans le refus de d'affirmer une fierté d'être allemand (au moins ouvertement), je serai très surpris que ceux qui chantent la première strophe le fasse sans objectif de provoc ou de propagande. Il y a un réel malaise, profond, au contact de ce qui rappelle le nazisme.

Bon, maintenant, si les suisses ont fait une coquille, à§a peut arriver. Par contre, tout comme les autrichiens, on ne peut pas dire que ce soit un peuple spécialement ouvert et tourné vers l'extérieur, il y aura pour ma part toujours une pointe de soupà§on.