Nancy - Le championnat des pr
Posté : jeu. 24 avr. 2008 15:58
Football365.fr - jeudi 24 avril 2008
Olivier DE LOS BUEIS
"Nancy aurait décidé de s’engager dans une bataille juridique afin de récupérer les trois points perdus face à Bordeaux ? Sans oublier à plus long terme quelques euros suite à l’affaire Micoud. Une action qui sème le trouble.
L’argent du beurre sans le beurre ? C’est peut-être ce qu’essaiera d’obtenir l’ASNL en cas de non-qualification pour la Ligue des Champions. Après avoir demandé en vain que le match Bordeaux-Nancy soit rejoué, le club espère que les Girondins perdent le bénéfice de leur victoire controversée suite à un penalty obtenu frauduleusement par Johan Micoud. Le club lorrain tente un coup jamais vu jusqu’ici. Mais une tentative qui n’aura que peu de chances d’être entendue ce jeudi soir lors de la Commission de Discipline de la LFP. Car donner raison aux dirigeants lorrains serait introduire l’arbitrage des prétoires dans notre championnat. Chaque erreur d’arbitrage et, chaque tricherie pourraient ainsi a posteriori entraà®ner des changements de résultats sur tapis vert les jeudis rue Léo Delibes o๠siège la Commission de Discipline de la LFP.
Si Nancy n’a donc quasiment aucune chance de récupérer trois points dans cette histoire, le club lorrain ne tente pas pour rien cette opération suicide. Depuis « l’affaire Garay » en 2000, l’ASNL sait que ce genre d’action peut avoir des retombées à plus ou moins long terme. En cas de non qualification pour la Ligue des Champions, directement ou via le tour préliminaire, le club au Chardon pourrait demander au club girondin réparation, comme il l’a fait avec succès auprès du RC Strasbourg suite à l’affaire du faux passeport européen de l’Argentin Diego Garay. Les Nancéeens étaient descendus en L2 en 2000. Garay ayant participé, grà¢ce à son faux-passeport, à une victoire strasbourgeoise contre l’ASNL, le club avait déjà pesté auprès de la Ligue qui avait renvoyé les Lorrains dans les… chardons. Mais le tribunal de commerce de Nancy, plus de quatre ans plus tard, avait donné raison au club nancéen et obligé Strasbourg à payer une indemnité de plus de deux millions d’euros suite à cette tricherie.
Bref, tout cela est épineux et compliqué. Et cela ternit un peu l’image d’un club qui se veut volontiers sympa et fair-play. En engageant cette procédure, Nancy se donne un côté mauvais perdant alors que rien n’est… perdu dans la course au podium. Et surtout, cette requête risque de laisser planer un doute sur la suite de la compétition. Si la LFP rejette la demande de saisine, Nancy pourrait se tourner devant la justice administrative. En cas de succès, on peut alors penser que d’autres clubs s’estimant bafoués par l’arbitrage suivraient la voie nancéenne : le championnat serait donc complètement rejoué par les avocats et les juges. Dire que l’un des chevaux de bataille de Michel Platini était de redonner le football aux footballeurs et de l’éloigner des tribunaux… Voir son club de cÅ“ur s’engager dans une telle procédure montre qu’il y a encore du travail à faire pour le grand patron de l’UEFA."
Ils en font un peu trop là quand même ...
Olivier DE LOS BUEIS
"Nancy aurait décidé de s’engager dans une bataille juridique afin de récupérer les trois points perdus face à Bordeaux ? Sans oublier à plus long terme quelques euros suite à l’affaire Micoud. Une action qui sème le trouble.
L’argent du beurre sans le beurre ? C’est peut-être ce qu’essaiera d’obtenir l’ASNL en cas de non-qualification pour la Ligue des Champions. Après avoir demandé en vain que le match Bordeaux-Nancy soit rejoué, le club espère que les Girondins perdent le bénéfice de leur victoire controversée suite à un penalty obtenu frauduleusement par Johan Micoud. Le club lorrain tente un coup jamais vu jusqu’ici. Mais une tentative qui n’aura que peu de chances d’être entendue ce jeudi soir lors de la Commission de Discipline de la LFP. Car donner raison aux dirigeants lorrains serait introduire l’arbitrage des prétoires dans notre championnat. Chaque erreur d’arbitrage et, chaque tricherie pourraient ainsi a posteriori entraà®ner des changements de résultats sur tapis vert les jeudis rue Léo Delibes o๠siège la Commission de Discipline de la LFP.
Si Nancy n’a donc quasiment aucune chance de récupérer trois points dans cette histoire, le club lorrain ne tente pas pour rien cette opération suicide. Depuis « l’affaire Garay » en 2000, l’ASNL sait que ce genre d’action peut avoir des retombées à plus ou moins long terme. En cas de non qualification pour la Ligue des Champions, directement ou via le tour préliminaire, le club au Chardon pourrait demander au club girondin réparation, comme il l’a fait avec succès auprès du RC Strasbourg suite à l’affaire du faux passeport européen de l’Argentin Diego Garay. Les Nancéeens étaient descendus en L2 en 2000. Garay ayant participé, grà¢ce à son faux-passeport, à une victoire strasbourgeoise contre l’ASNL, le club avait déjà pesté auprès de la Ligue qui avait renvoyé les Lorrains dans les… chardons. Mais le tribunal de commerce de Nancy, plus de quatre ans plus tard, avait donné raison au club nancéen et obligé Strasbourg à payer une indemnité de plus de deux millions d’euros suite à cette tricherie.
Bref, tout cela est épineux et compliqué. Et cela ternit un peu l’image d’un club qui se veut volontiers sympa et fair-play. En engageant cette procédure, Nancy se donne un côté mauvais perdant alors que rien n’est… perdu dans la course au podium. Et surtout, cette requête risque de laisser planer un doute sur la suite de la compétition. Si la LFP rejette la demande de saisine, Nancy pourrait se tourner devant la justice administrative. En cas de succès, on peut alors penser que d’autres clubs s’estimant bafoués par l’arbitrage suivraient la voie nancéenne : le championnat serait donc complètement rejoué par les avocats et les juges. Dire que l’un des chevaux de bataille de Michel Platini était de redonner le football aux footballeurs et de l’éloigner des tribunaux… Voir son club de cÅ“ur s’engager dans une telle procédure montre qu’il y a encore du travail à faire pour le grand patron de l’UEFA."
Ils en font un peu trop là quand même ...
