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Les attaques de Vikash Dhorasoo à l'égard de Jean-Pierre Louvel n'ont pas laissé le président du Havre totalement indifférent. «Ni surpris, ni déçu», le dirigeant s'est simplement étonné de la virulence de l'ancien international français, désireux de prendre la présidence du club normand. «Quand on se sent fort et qu'on est sûr de son projet, on n'a pas besoin d'agresser», nous a-t-il fait remarquer. Dans L'Equipe, Dhorasoo lui reprochait notamment de «ne pas l'avoir pris au sérieux». En réponse, Louvel s'est senti obligé de lui rappeler le fonctionnement d'une société. «Il faut proposer son projet au directoire, puis au conseil de surveillance et enfin aux actionnaires. Je le lui ai proposé de venir devant le directoire, mais il n'a pas voulu. Il voulait aller directement aux actionnaires...».
Pour montrer sa bonne foi, Jean-Pierre Louvel indique qu'il a tout de même présenté le projet «d'une page et demi» au directoire et que le conseil de surveillance a été convoqué dans la foulée. Il trouve en revanche «édifiant» que le projet de l'ancien Parisien soit aussi mince. «Au moins, ça se lit vite... Je lui avais proposé de l'étoffer, mais là encore il n'a pas voulu. C'est plein d'intentions et d'idées, mais ce que je lui ai demandé, c'est comment il comptait matérialiser tout ça devant la DNCG, par exemple. Je n'ai pas eu de réponse. De ce que j'ai compris, il voudrait mettre un million dans le capital, soit 20% de notre capital actuel. Pour les huit à dix millions, je ne sais pas si c'est du sponsoring ou des garanties. Peut-être qu'il garde des choses cachées pour les actionnaires...».
«Je ne m'accrocherai pas à mon poste»
Jean-Pierre Louvel jure ne pas en faire «une affaire personnelle ou une affaire d'homme». «J'ai toujours agi dans l'intérêt du club, dit-il. S'il y a un projet convaincant, je ne m'accrocherai pas à mon poste. Ce n'est pas une affaire de pouvoir». Dans son esprit, il aurait aimé voir Vikash Dhorasoo intégrer progressivement la direction du club «pour se familiariser et prendre connaissance des différents dossiers». Il lui aurait ensuite cédé son fauteuil de président «dans un an et demi lors des prochaines élections». «Je lui ai dit qu'il pourrait se présenter, que je ne me présenterai pas. J'espère désormais que son projet va aller jusqu'aux actionnaires. Ce sont eux qui décideront». Avant cela, le conseil de surveillance devrait se pencher sur la question jeudi soir. «Il dit être pressé. On n'a pas perdu de temps». - E. T.
Je me doutais de la sensibilité du sujet créé 
